Une rencontre en Mai à Toulouse
Le grand jour est arrivé et heureusement que les arcades de la place du capitole Toulouse ont pu accueillir notre troupe comptant une bonne quinzaine de tourneurs de manivelles, chanteurs, famille et confrères venus "en touriste" avec ou sans la famille, plus bien évidemment les visiteurs et amis dont certains sont resté avec nous une bonne partie de la journée.
Même certains spectateurs se sentaient tellement bien avec nous qu'il y en a même un qui s'est invité à déjeuner avec nous. Lol !
Bon. pour vous raconter tout cela, il va me falloir plusieurs pages, alors, autant commencer par la photo de famille.
Nous avons choisi les arcades de la place du Capitole car la pluie s'était invitée elle aussi, et je vous jure qu'elle est arrivée avant le couple Mangin dont la spécialité est de faire chanter la foule en distribuant perfidement des carnets de chants aux passant. Succès garanti. :-)
Keller n'était pas encore installé qu'un gamin lui a glissé une pièce pendant qu'il poussait sa charrette. C'est dire si l'ambiance plaisait aux passant, ravis tout d'abord comme nous de s'abriter de la pluie, mais surtout de se trouver en si bonne compagnie.
La rencontre avait été organisé de main de maître par Gérard qui nous a fait venir de Bon Encontre le Sieur André David, son magnifique 42 touches Odin et son inséparable copain Jean-Paul Eychéne de sorte qu'en plus, l'association AAIMM était représentée ce qui n'était pas fait pour nous déplaire.
Pour récompenser Gérard de ses efforts, notre nationalement connu et voisin Bernard Taillefer lui a prêté un orgue de sa propre facture et l'a initié à l'art du carton mais ne lui a hélas pas (encore) appris à chanter. Cela viendra. ;-)
François Oster, lui, est venu de son Comminge natal nous présenter l'orgue qu'il a appris à faire chez Fischer l'année dernière, et tous auront remarqué comment en rencontrant simplement un Confrère sur la place Dupuy à Toulouse on peut devenir à son tour tourneur d'un orgue que l'on s'est soi même fabriqué. En quelques mois à peine. Chapeau François !
Encore un François, Hau cette fois (celui avec les rouflaquettes grises sur la photo) qui naguère jouait seulet chez lui des morceaux de musique préformatés et achetées à grand prix avant une rencontre avec la Confrérie (qui a d'ailleurs commencé à exister ce jour là) nous a régalé avec ses propres arrangements et je mets quiconque au défis d'apprendre en quelques mois ce qu'il fait et surtout de se produire publiquement comme le plus professionnel d'entre nous. Les "noteurs" de la place n'ont qu'à bien se tenir. ;-)
Colombo
Non, pas le détective américain mais celui qui tourne un Erman a anches et chante sur les marchés de la région toulousaine.
Il est tellement discret qu'ont ne le vois pas sur la photo mais il chante mieux que l'autre médite. Un artiste discret au talent percutant.
Frédéric Keller, on ne le présente plus.
Avec son épouse, Monika (artiste peintre) et son 35 touche...Keller (Frédéric est facteur d'orgues) il nous laisse plusieurs sentiments quand son orgue s'emballe.
Tout d'abord, on est scotché, bluffé, ébloui, respectueux, incrédule d'entendre cette musique d'un autre siècle (répertoire Carl frei) puis, finalement jaloux de tourner un instrument qui n'épate que nos propres auditeurs quand nous en avons.
D'ailleurs, quand on (la Confrérie) l'invite pour jouer en quelconque occasion, il va "se mettre plus loin" car il sait qu'il nous dérange. De tous, c'est lui le meilleur. :-)
Votre serviteur, (tunique raillée et infâme chapeau), tournait son Gépéto favori (GPTO pour les intimes) et, bien que Président de tout ce petit monde et organisateur (en chef) de la fête, personne ne s'occupait de lui et il s'est vengé en n'emmenant pas de saucisson à l'heure de la saucissonade improvisée qui nous a permis de nous restaurer ensembles histoire de requinquer la troupe un peu fatiguée.
Il faut le dire car tout ce monde sous les arcades du Capitole (bistrots et chalands y compris), la pluie tombant à verse, le bruit, la foule et la pensée que nous partions tous ou presque finir la journée à 40 Km de là où les habitants de Beaupuy nous attendait pour la soirée (et la nuit pour certains) nous faisait appréhender la fatigue d'autant plus qu'il fallait après rentrer de nuit à la maison à plus de 150 km pour certains.
Heureusement, ayant prévus le coup, André David avait apporté quelques bouteilles de la cuvée spéciale "festival d'orgue de barbarie de Bon Encontre" et c'était tellement bon que je n'ai pas pu m'empêcher de me demander comment il en restait encore. :-))
Michel Marquié et son épouse étaient nos photographes officiels et une délicieuse petite journaliste a passé une bonne partie de la journée avec nous.
Là, je viens de mettre un point mais ce n'est pas fini.
Tout d'abord, il s'est passé tellement de trucs, on a fait tellement de rencontres, épaté tellement de toulousains que je n'ai pas cité tout le monde. Imaginez un peu la rencontre. :-)
En fait, nous étions parti sur l'idée d'une rencontre informelle à peine plus importante que celles que nous avons l'habitude de faire ici à Toulouse ou ailleurs, que ce soit une agape, "un boeuf" sur un marché, participer bénévolement à une fête de quartier ou autres manifestations.
Mais cette idées s'est transformée en mini festival et vous allez voir qu'il y en a encore.
Nous plions les bagages, embrassons les rares qui ne nous suivent pas à Beaupuy et nous voilà parti pour le village.
Nous avions convenu de rouler en convoi mais nous n'avons pas tardé à nous perdre pour cause de circulation et vous savez, quand il pleut à Toulouse, la circulation....
Les premier arrivés furent André David et Jean-Paul qui étaient sensés arriver bon dernier vu qu'ils circulaient avec grosse bagnole et remorque. Ils étaient là-haut avant tout le monde mais ils ont triché car ils avaient un GPS.
Gérard avait distribué des plans car son bled est vraiment paumé et n'est même pas sur la carte. C'est d'ailleurs lui qu'on a perdu le premier.
Je suivais donc Gérard et, l'ayant perdu, je m'arrête pour dire aux autres qu'on est dans la panade. Une BMW me rentre dedans (rien de grave) et cela commence bien. Keller est derrière et les Mangions nous dépassent. Pas eu le temps de leur expliquer que nous étions déjà perdu.
Bon, pas grave. Je sais comment sortir de Toulouse et Keller me suit. Enfin, une voiture rouge me suit, comme celle de Keller, mais ce n'était pas Keller. Je le pers donc lui et Monika. C'est du propre !!!
Je les cherche, les attends mais, comme je sais qu'il ont un plan de route, je fini par partir au village ou je retrouve la troupe au complet et même Colombo qui est arrivé je ne sais pas comment. Nos amis sont arrivé à peine un peu plus tard.
Changement de décor.
Le stress de la ville est resté là-bas mais pas la pluie qui aimait notre musique et était de toutes façons là avant nous. Merci la pub pour "le charmant village" ! ;-)
Cela ne fait rien car on se retrouve, après un bref passage chez Gérard, dans une salle des fêtes toute neuve où nous attendais les trois quart du village (de 150 âmes), Monsieur le Maire, le comité des fêtes et les villageois qui applaudissait au passage. Tous ces gens rien que pour nous ! :-)
Un accueil très chaleureux et une soirée mémorable. Il y avait même un marchand de pizza et je me demande ce qu'il faisait là car, l'heure du repas étant venu, sont sorti comme par magie des dizaines et des dizaines de plats , apéros, vins (et jus de ruit quand même), salades, gâteaux maison et tant de bonnes choses. Bon dieu comme nous avons été gâté !
Par contre, il a fallu organiser les tours de chant car quand Keller attrape sa manivelle, on n'entends plus que lui (et il ne veut pas la lâcher) et si les Mangions s'y mettent, il n'y en a plus que pour eux.
Ils nous ont d'ailleurs fait le coup de la distributions des cahiers de chants (on se serait cru à l'église), mais nous avons vite repris la situation en main et distribué les rôles afin que chacun puisse se produire avec ordre et ait sa part d'applaudissements. Les Mangions, eux, ont délicieusement ravis les enfants ce que j'ai réellement apprécié car c'est vrai que l'on oublie un peu ces derniers quelquefois.
Les Bon-Encontraits se sont taillé le succès qu'ils méritent, Colombo aussi, bref, tout le monde était content et là aussi pas mal de contacts se sont nouées ainsi que quelques amitiés tant ces gens étaient charmants. C'est ça la campagne !!!!
A la fin, certains d'entre nous ont courageusement repris la route (il fallait bosser le lendemain) et je pensais niaisement que la journée était enfin finie.
Que nenni !!!
Françis, mon hébergeur d'un soir avait dans son salon un Pianola acheté il y a quinze ans dans une brocante. Voilà que tout là-haut, perdu dans les nuages, la musique mécanique occupe l'espace et ne sait pas se faire oublier. :-)
Bien entendu, le lendemain matin, Keller est venu ausculter et démonter la merveille qui aurait besoin de quelques soins spécialisés, et nous avons (enfin) terminé la ballade, Frédéric et moi, au coin d'une table chez le même Françis pour mettre la dernière main aux correction de l'édition 2 de la brochure Höffle que nous avons remanié pour mieux l'adapter encore aux amateurs débutant qui se lanceraient dans l'aventure de construction d'un orgue de barbarie. Ces deux jours furent vraiment du bel ouvrage. Jusqu'au bout. :-)
Il ne me reste plus qu'à passer aux remerciements classiques à tous ces gens qui se sont engagés bénévolement pour préparer et mener cette fête qui restera bien sûr dans les annales de notre jeune et modeste Confrérie.
Gérard Misrail qui a eu cette idée géniale de coupler une rencontre de tourneur avec un accueil dans un village.
Nous regrettons d'ailleurs que ce dernier, jusqu'à aujourd'hui Secrétaire Général de l'association La Confrérie des amateurs d'orgues de barbarie Toulouse, appelé à d'autres tâches, nous quitte et nous lui souhaitons beaucoup de réussite dans ses nouvelles responsabilités au sein de l'association qu'il vient de créer.
Monsieur le Maire de Beaupuy (82) et son équipe, les habitants, les bénévoles qui ont nettoyée la salle des fêtes le lendemain matin.
Ces amis du village qui nous ont accueilli pour la nuit;
Cet ami du village qui a arraché ma voiture de la gadoue dans laquelle elle s'était embourbée,
Tous les gens qui sur la route nous ont renseigné pour arriver dans ce bled perdu.
....Et un très grand coup de chapeau aux confrères et invités (qui sont confrères quand même) professionnels ou amateurs qui ont fait bénévolement le déplacement et ont eux-même pourvu aux frais de route pour nous être agréable.
J'ai cité:
Claude et Martine Mangion, leur belle voix et leur spectacle vivant
David André, représentant l'Association des Amateurs de Musique Mècanique (AAIMM) et son compère...
Jean-Paul Eychenne de Bon Encontre
Bernard Taillefer mécanicien barbaresque de génie,
Virginio Colombo, son orgue à anche, sa belle voix et sa gentillesse
François Hau et sa manie d'arranger la musique,
François Oster et sa passion du Bricolage,
Gérard Misrail tourneur de manivelle débutant,
Votre serviteur car il ne faut pas que je m'oublie,
Les épouses, tantes, grand-mères des intervenants qui ont accompagné leurs héros
Michel Marquié qui a assuré le reportage, interviewé les artistes, pris les photos et filmé la scène,
Ceux que j'ai oublié (ou pas vu) mais qui était là quand même (qu'ils me pardonnent)
La Météo qui pour une fois ne s'est pas trompé. :-//
Notre ami à tous Frédéric Keller et Monika son épouse artiste peintre
Je voudrais aussi humblement remercier aussi tous ceux qui, de prés ou de loin, depuis presque deux ans que nous existons on fait et font la Confrérie, nous ont aidé à débuter, soutenu dans les épreuves et nous accompagnent car une amicale comme la nôtre ne construit pas avec de l'argent et n'est pas facile à mener et faire grandir.
Il s'agit des amis de toute la France et même d'Europe puisque nous avons des confrères belges et hollandais et qui évoluent au sein d'associations telle que la nôtre et font de l'Internet notre point de rencontre.
Christian Doyen, Michel Fischer, Philippe Cichon, Pierre Pénard, JP, Alain, Gerbert Genton Jacky, Papy et Mamy Gono, Capt'ain Malo, Jean Wagler, Gael (artiste), Ron Dorpsstraat (tourneur) Môssieur B....(Tourneur) , Pirmez-Renard (facteur d'orgue), GPTO (papa du GPTO Cichon étant le grand papa), Wantelet (pour sa sympathie) et tous les autres car bien sûr je ne peux pas tous vous citer. :-)
Sans vous, La Confrérie des amateurs d'orgues de barbarie Toulouse n'aurait jamais existé..
Amicalement à tous et manivellement vôtre !